Amarok, l'esprit du loup en inuit
Le journal d'Amarok

L'esprit du loup

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IMMERSION

« Amarok » signifie « l’esprit du loup » en Inuit. Cet animal discret vit en harmonie dans son milieu. Nous ne pouvons voir le loup qu’avec une infinie  patience, après de nombreuses heures d’affût et de pistage, et une vraie connaissance de son territoire. Mais il est rarissime de « tomber sur un loup » ! Car il est le roi de l’immersion en nature. 

Il nous enseigne une certaine sobriété : parler doucement ou avancer en silence, éviter les vêtements aux tissus bruyants, ne pas apporter d’odeurs étrangères en nature (parfums, déodorants…), ne pas laisser de traces de notre passage.

ÉQUILIBRE

Le loup régule ses populations de manière à rester toujours à l’équilibre avec ses proies. Il n’y aura donc jamais d’éradication des cerfs en France à cause des loups. Si les naissances de la meute sont plus nombreuses que ne le permet son territoire de chasse, certains de ses membres se disperseront sur d’autres territoires plus éloignés.

Cela nous interroge en tant qu'humains sur la pression que nous pouvons induire. Des groupes trop importants qui vont toujours au même endroit, pour observer la même harde d’animaux, et la pression est trop élevée. Mais des petits groupes qui savent évoluer discrètement en nature, qui se déplacent aux endroits les plus appropriés (en évitant d’être sous le vent…) et observent les animaux de loin sans les déranger permettent de préserver l’équilibre des lieux et de leurs habitants, et d’y trouver leur place en invités.

COHABITER & REHABITER

Le loup est installé en France et en Europe. Il fait partie de notre « patrimoine » naturel. Il est notre voisin, autant que l’écureuil ou la truite. La différence, c’est qu’il est un prédateur, et qu’il nous est un peu plus compliqué, à nous les humains, de vivre avec le loup que de vivre avec l’hermine. Et pourtant, il est un autre habitant de cette grande maison-Nature que nous partageons.

Cohabiter avec le loup, ou avec d’autres prédateurs comme l’ours, nous invite à réaccueillir dans nos vies, nos histoires et nos imaginaires, le « sauvage ». Commencer à donner à ce mot une tonalité positive montrerait que nous avons fait la paix avec ce qui n’est pas sous notre contrôle (mais qu’est-ce qui est vraiment sous notre contrôle, dans la nature ?) et à trouver une nouvelle place au sein du vivant. Cohabitant, gardien, protecteur.